Intervention de Françoise Chotard,
Directrice du bureau Europe de la région Ile-de-France
Le développement des représentations des régions à Bruxelles a pris forme dans les années 80.
En 1994, le Comité des régions, instauré conformément au Traité de Maastricht, est composé d’élus régionaux et locaux. Le traité de Lisbonne a reconnu l’importance de la dimension régionale et locale, la "gouvernance multi-niveaux".
Les actions des 300 bureaux régionaux à Bruxelles illustrent bien l’émergence du fait régional dans l’UE. En matière d’information, il s’agit d’informer les acteurs et décideurs locaux sur "l’information grise", c’est-à-dire ce qui se prépare, les orientations politiques du Conseil européen.
Il s’agit aussi d’accompagner les acteurs locaux pour trouver des partenaires, rédiger des dossiers de projets… A noter également la représentation des intérêts : actions de lobbying à la CE et au PE, au Conseil, à la RP et actions d’influence auprès des eurodéputés (14 élus en Ile de France).
Signalons qu’au titre des politiques européennes, la politique de cohésion et de développement régional représente 30% du budget européen. A noter également l’importance cruciale du travail en réseau : de plus en plus, se développe la pratique de l’approche collective qui permet une meilleure maitrise de l’information et une meilleure action d’influence.
Les réseaux européens pour les régions et collectivités territoriales sont : ARE l’Association des Régions d’Europe (ARE), le Comité des communes et des régions d’Europe (CCRE), la conférence des régions périphériques maritimes. A signaler aussi l’importance du travail dans des réseaux informels.
Il faut savoir que les sommes allouées aux régions sur les fonds structurels se situent entre 20 € et 200 € par habitant, selon le développement de la région.