25 janvier 2009

Journées "Pédagogies et Entrepreunariat"

Ces journées de réflexion OPPE (Observatoire des Pratiques Pédagogiques en Entrepreunariat) ont été organisées à Tours les 27 et 28 novembre 2008 par l’APCE, en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce et de Management Tours/Poitiers (ESCEM). Voici un "digest" de ces deux journées, sans doute très riches de contenu mais ayant, à mon sens, un caractère trop universitaire et académique.
Néanmoins, ce sont des rencontres nationales auxquelles il convient d’assister, pour puiser des idées et qui constituent une occasion d’affirmer notre notoriété. Nous avons également la possibilité de rencontrer des responsables qui relaient souvent nos partenariats.

Journée du 27 novembre

La matinée a été consacrée à des interventions magistrales, sur le thème "l’esprit d’entreprendre : théorie et pratique". Trois intervenants se sont relayés pour livrer un certain nombre d’expériences ou de concepts gravitant autour de l’entrepreunariat :

  • Francis Denvers - professeur de psychologie à l’université de Lille 3 - a communiqué quelques grandes idées d’une recherche qu’il a effectuée au titre d’un dictionnaire anthropologique rédigé par ses soins.
  • Noël Denoyel - maitre de conférences à l’université François Rabelais de Tours - a effectué une intervention intéressante, car son contenu revêtait une approche plus pragmatique et appliquée à nos préoccupations. En effet, ce professeur nous a fait part de sa propre expérience, initiée d’abord comme garagiste durant neuf ans et qui a poursuivi un cursus atypique, en qualité de formateur à l’AFPA, pour enfin s’orienter vers l’Université en présentant une thèse de troisième cycle.
  • Etienne Collignon - cadre supérieur chez Solvay et président de Teamfactory - a pour sa part présenté une expérience finlandaise réalisée dans le cadre universitaire. Celle-ci avait pour but de mettre en situation réelle des étudiants, en leur proposant de créer une vraie entreprise, avec son chiffre d’affaires, son réseau et ses clients, durant trois ans.

La fin de la matinée, s’est focalisée autour de la définition de mots-clés, étroitement associés à l’organisation entrepreneuriale. Autant de définitions traduisant l’extrême mobilité expérientielle et culturelle des chefs d’entreprises confrontés à un environnement économique et social extrêmement mouvant.

Le programme de l’après-midi comportait neuf ateliers ayant pour but de produire une esquisse d’outils pédagogiques.

Journée du 28 novembre

Journée très intéressante, autant par la qualité des intervenants, que par la présence du Ministre chargé des PME, de l’Artisanat et du Tourisme. Le thème retenu était : "Pratiques entrepreneuriales d’ici et d’ailleurs".

Quatre invités ont planché à partir de ce thème, afin de livrer leurs approches ou leurs expériences, en particulier en termes de développement à l’international.

L’intervention très attendue du ministre s’est portée tout naturellement sur les réformes en cours concernant la création d’entreprise. C’est, en effet, l’entreprise qui crée la croissance et l’emploi.

A compter du 1er janvier 2009, il sera possible à tout citoyen français de créer sa propre activité, qu’il soit jeune, salarié, demandeur d’emploi ou retraité. Il accédera ainsi au statut d’auto entrepreneur, avec un régime fiscal particulier. C’est, en réalité, une dimension nouvelle de l’entreprise. Son régime fiscalo-social la placera à coté du travail classique, dans un cadre tout à fait indépendant. Ce nouveau statut sera donc ouvert en ligne sur Internet : http://www.auto-entrepreneur.fr/

Modalités

  • On se déclare en ligne et on devient auto-entrepreneur. C’est la possibilité de transformer son talent en revenu.
  • Pas de prélèvement préalable, avant d’entreprendre et de produire un chiffre d’affaires.
  • Le régime fiscalo-social est standardisé : pas de TVA, pas de taxe professionnelle.
  • C’est un complément de revenu que tout le monde peut utiliser, dans la limite de 80.000 €/an pour une activité de commerciale et 32.000 € pour une activité de services.

Pour le Ministre, ce nouveau statut est une manière de mobiliser la société française. Il s’agit également pour les entrepreneurs, de se mesurer à la crise actuelle avec leurs talents et de favoriser ainsi l’innovation et l’initiative individuelle.

CONCLUSIONS

Ces journées ont apporté un "éclairage" particulier sur l’adaptation indispensable de notre société face à la crise économique et sociale que nous traversons.

Concrètement, pour EGEE, peu de retombées significatives, à l’issue de ces journées, sinon de rechercher à partir des mesures gouvernementales, les modalités qui nous permettront de repérer ces nouveaux auto-entrepreneurs et de les accompagner. Il n’est pas exclu, à cet égard, de prendre des initiatives, avec le Ministère du Travail et de l’Emploi, pour accéder au fichier de ces petits entrepreneurs.

Enfin, il ne sera pas aisé d’être partenaire des ESC, en termes d’accompagnement, étant donné la maitrise des méthodes et outils de gestion, acquise par les étudiants lors de leurs études. Nos apports peuvent s’exercer autrement, en particulier en termes de simulation et de recherche d’emploi, à destination des grandes entreprises, domaine que nos conseillers maitrisent parfaitement.

Alain Gonzales
Délégué régional Centre

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